Le Sénégal, dont la stabilité peut être considérée comme un des atouts, doit travailler à promouvoir la médiation en matière de contentieux d’affaires, pour augmenter sa crédibilité, estime le consultant Abdoulaye Rokhaya Wane, spécialisé en accompagnement commercial.
« Le Sénégal a déjà des atouts majeurs. Nous avons un pays qui est stable, qui est considéré aujourd’hui comme un pays qui est le noyau stable de l’Afrique de l’Ouest », a fait valoir l’expert spécialisé dans les questions de conciliation et de médiation en matière commerciale.
Le Sénégal est aussi « (…) un pays où les gens considèrent qu’on a un relatif Etat de droit, et à l’intérieur du pays, nous avons beaucoup de bonnes expertises dans tous les domaines et une masse critique de services qui permettent aux entreprises du monde de pouvoir s’installer à Dakar et de pouvoir avoir des contentieux qui sont médiés, en utilisant la médiation », a déclaré M. Wane.
Il s’entretenait avec des journalistes, ce week-end, à Mbour (Saly-Portudal), au terme d’un atelier de mise à niveau des magistrats et autres acteurs de la justice sur la conciliation et la médiation commerciale.
M. Wane est consultant en accompagnement du Tribunal du commerce pour élargir et approfondir au Sénégal l’utilisation des méthodes alternatives de règlement des contentieux, particulièrement pour le contentieux commercial.
Le consultant estime que le Sénégal, en partant des atouts dont il dispose, doit travailler dans le sens de la promotion de la médiation pour élargir ses capacités, de manière à augmenter sa crédibilité sur le plan international.
Selon Abdoulaye Rokhaya Wane, cela permettrait que les contentieux économiques se règlent vite et faciliterait que l’argent gagné par les hommes d’affaires soit réinvesti dans l’économie sénégalaise.
« La justice, on en voit que le côté répressif, mais de façon générale elle constitue un régulateur économique et social. Si les différends commerciaux entre différentes entreprises sont réglés efficacement, ça permet aux entreprises de continuer à faire du business, mais ça permet également aux gens d’avoir confiance en notre environnement », a-t-il noté.
Il juge donc « extrêmement important de faire ce travail de vulgarisation, de collaboration avec tous les autres acteurs, pour qu’on voit ensemble, comment on peut élargir la pratique de la médiation pour les contentieux qui arrivent au tribunal du commerce ».
APS