D’ailleurs, Lionel connaissait bien le grand-père adoptif de Léopold Senghor, Adrien Mourlan; c’était aux débuts de la photographie. Lionel ayant déjà un peu d’expérience avec le héliographe de Nicéphore Niepce, avait acquis sur le Faubourg Saint Honoré une des premières ‘caméra obscura’ de Louis Daguerre, dont il avait choisi le procédé aux suites d’une dispute avec Henry Fox Talbot dans un tripot de Chelsea en 1839.
Mécontent des performances exécrables des optiques Chevalier montées sur les Daguerre, Lionel entreprit de convaincre Joseph Petzval de lui fournir le second prototype de son objectif rectilinéaire. On lui doit à cette suite de très belles photos du Paris des années 1850, avec notamment Baudelaire et Théophile Gauthier, comme sujets fréquents, tant ils avaient une passion commune pour le vin de Bohème et les danseuses de Palais-Royal.
Toujours à l’affût du nec plus ultra en technologie, Lionel fut parmi les premiers à se convertir au ferrotype en 1870 et c’est de cette époque que date son fameux portrait de Basile Diogoye Senghor, de toute évidence réalisé à Joal.