Putsch manqué au Burkina: les plaidoiries terminées, le temps des questions

Après 18 mois de débats, les plaidoiries de la défense se sont achevées vendredi dernier au procès du putsch manqué de septembre 2015. Le tribunal va formuler lundi 26 août les questions à partir desquelles les juges vont répondre si tel accusé est coupable de telle charge et s’il y a des circonstances atténuantes ou aggravantes.
Après plus d’un an de débats, parfois tendus, sur la procédure et sur les évènements liés au coup d’État manqué de septembre 2015, ces questions seront présentées aux différentes parties ce lundi.

Une étape très importante, car c’est sur la base de ces questions que le tribunal dira si tel accusé est coupable des faits qu’on lui reproche et s’il y a des circonstances atténuantes ou aggravantes.

« C’est à partir de ces questions que nous pouvons dire ce que nous attendons et espérons à l’issue de ce procès », souligne maitre Olivier Yelkouni, l’un des avocats de la défense.

Maitre Guy Hervé Ka l’un des avocats des victimes se félicite de la tenue même du procès. « Aujourd’hui, on sait qui a fait quoi et surtout pourquoi », estime-t-il, appelant le tribunal à « rendre justice ». Et il poursuit, « Il serait décevant si la vérité du juge n’est pas conforme à la vérité des faits ».

Pour le dernier jour des plaidoiries, maitre Zalyatou Aouoba, l’un des avocats de la défense, a martelé encore une fois que « le parquet n’a pas été capable de présenter un dossier cohérent ». Elle a souligné « l’absence d’une expertise balistique pour déterminer l’origine des balles qui ont tué ou blessé » des victimes.

Pour sa dernière prise de parole à la barre, Me Hermann Yameogo, l’un des accusés a dénoncé « un procès politique ». « Ce procès repose sur des contre-vérités sur la nature du procès même, ses objectifs, les charges retenues contre la plupart des accusés », a-t-il précisé.

RFI