Une conférence des donateurs pour l’UNRWA doit se tenir ce lundi 25 juin à New York. L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens est confrontée à une grave crise financière. En début d’année, les Etats-Unis, qui étaient la principale source de financement de l’agence, ont annoncé qu’ils réduiraient considérablement leur contribution, réclamant une réforme de l’UNRWA et conditionnant leur aide à un retour des Palestiniens à la table des négociations avec Israël.
Cette année les Etats-Unis ne donneront que 60 millions de dollars à l’UNRWA contre 360 millions l’an dernier. Une façon de sanctionner cette agence onusienne jugée trop proche des Palestiniens, voire anti-israélienne, par l’administration Trump. Cette coupe drastique est une catastrophe pour l’UNRWA, car la contribution américaine représentait pratiquement un tiers de son budget.
« Il faut trouver encore 250 millions de dollars pour pouvoir préserver l’aide d’urgence aux réfugiés palestiniens au second semestre », selon le chef de l’UNRWA Pierre Krähenbühl.
Il y a bien eu des dons exceptionnels au printemps, de l’Arabie saoudite et du Qatar, mais ce n’est pas suffisant.
L’UNRWA soutient plus de 5 millions de réfugiés palestiniens, à travers des programmes d’éducation et de santé, notamment à Gaza, où une grande partie des habitants survivent grace à cette aide. Il y a urgence à trouver des fonds.
L’agence a déjà prévu de réduire certains programmes, de différer le paiement des salaires de ses employés. La rentrée en septembre des écoliers dépendant de l’UNRWA pourrait également être reportée.
rfi
